Bel Oeil : agence de décorateur d’intétieur à Nice

Le Corbusier

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On pourrait penser que l’équipement intérieur a longtemps été une préoccupation mineure pour Le Corbusier, architecte utopiste qui aurait souhaité faire entrer une ville dans un immeuble comme d’autres des caravelles dans une bouteille de rhum. Avec le plan Voisin élaboré en 1925, il aurait volontiers réduit Paris à une vingtaine de tours mais bien sûr avec la sincère volonté d’améliorer les conditions de vie de l’homme moderne.

Jusqu’aux années 20, ses réalisations sont moins nombreuses que ces écrits théoriques. Il maîtrise surtout l’art du slogan et une inclination pour la polémique comme agent accélérateur de notoriété.

L’activité de l’atelier connait en tous cas sa première apogée lorsqu’il est rejoint en 1922 par son cousin Pierre Jeanneret. Le Corbusier abhorre les orgies visuelles de débordements plâtresques et les“ornements impurs” de la décoration passéiste.

Pour lui, “l’art, c’est l’harmonie et non pas le décor”. Une conception théorisée dans “L’art décoratif d’aujourd’hui” en 1925. Dans une maison “pratique comme une machine à écrire”, les meubles sont envisagés avant tout comme des “serviteurs” alliant confort, portabilité et durabilité comme l’exige le “modernisme”.

Les deux cousins planchent depuis 1924 sur “des machines à s’asseoir” jusqu’à trouver inspirant le matériel médical. Puis Charlotte Perriand arrive en 1927 à l’atelier pour dix années de fructueuse collaboration. C’est elle qui finalisera en 1928 le programme corbuséen d’équipement décliné en “Chaises, tables, casiers” et présenté en 1929 au Salon d’Automne grâce au financement de la marque Thonet.

La série iconique des LC conçue par le trio pour la Villa Church désormais éditée par Cassina, vise au-delà d’un ameublement rationnel.  Un design de perfection qui explore les matières technologiquement innovantes comme l’acier. Davantage adapté aux espaces dilatés qu’aux unités d’habitation, elle affirme que l’architecture s’étend au  mobilier et que l’industrie peut produire de façon sérielle et standardisée des objets “purs” et donc intemporels .

À voir : ce beau film sur Le Corbusier, édité par Cassina qui fait intervenir nombre d’architectes et de designers à son sujet.